Cours facultatif dirigé par Pierre Nydegger

Le cours facultatif de photographie existe au Gymnase de Morges depuis 2007. Il est essentiellement axé sur la pratique de la photographie en noir et blanc argentique (sur pellicule) En plus d’une approche théorique destinée à comprendre le procédé dans son ensemble, on pratique les trois phases principales de la fabrication d’une image photographique argentique: la prise de vue, le développement et le tirage. Par extension, certaines notions théoriques abordées sont également valables pour la photographie digitale.

Le but est véritablement de comprendre et mettre en oeuvre les principes mécaniques, optiques et chimiques qui entrent en jeu dans le processus, et ceci à toutes les étapes: avec l’appareil de photo, en chambre noire et au travail à l’agrandisseur. En 2011-2012, le cours s’est articulé sur deux ans avec les mêmes élèves: la première année étant consacrée plus principalement à la technique, la seconde s’est centrée d’avantage sur des notions esthétiques et de language propre à l’image photographique, avec une incursion dans le monde de la couleur avec des images faites sur film instantané. Au terme de cette deuxième année dont le thème de travail était le portrait, un choix d’images a été présenté lors de l’exposition annuelle des arts visuels.

Il faut souligner que le travail photographique en argentique est long, avec des phases de réalisation successives délicates qui demandent une attention soutenue. Ainsi, l’apprentissage de la photographie argentique a pour corollaire la prise de conscience d’un rythme de travail différent, lent et solitaire dans l’environnement de travail très particulier qu’est la chambre noire. La chance de pouvoir encore pratiquer la photographie argentique au Gymnase n’est pas seulement une découverte pour la plupart des participants au cours, mais elle permet également de comprendre, d’apprécier les images faites dans un passé pas si lointain et d’appréhender d’une manière différente la création de l’image photographique telle que nous la vivons aujourd’hui.

Crédit photo de l’image:
Lisbonne, 2012
photo: Maevia Griffiths